mercredi 20 novembre 2013

La Fortune des Rougon

HISTOIRE

Issus de la paysannerie enrichie, les Rougon portent en eux l'avidité du pouvoir et de l'argent. Une des branches de la famille, les Macquart, sera marquée par l'hérédité de l'alcoolisme, du vice et de la folie. Le coup d'Etat du 2 décembre 1851 entraîne les Rougon dans la conquête de Plassans, la capitale provençale du roman. La haine de l'empereur pousse Silvère, petit-fils de la matriarche, et Miette, sa femme, dans l'insurrection républicaine...

CRITIQUE

Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu de classiques. Deux ans je crois.
Je suis à un stade de ma vie de lectrice où j'ai besoin d'autre chose. De lire des histoires qui représentent davantage ce que je cherche. Et Zola m'est aussitôt venue à l'esprit.
J'ai découvert cet auteur au cours de mes années du secondaire. A l'époque, j'ai dû lire "Thérèse Raquin" qui m'avait fait une très forte impression. Aujourd'hui, je reviens aux classiques avec ce premier tome de la saga des Rougon-Macquart.
Dans "La Fortune des Rougon", Emile Zola nous présente la plupart des personnages qui marqueront de leur empreinte la série. Une sorte d'introduction qui permet de découvrir les origines de cette famille aux personnages pathétiques, mais reflétant parfaitement plusieurs aspects de l'âme humaine.
Ce qui m'a frappée durant ma lecture est le style très fluide de Zola. Comme je l'ai dit, cela fait un bail que je n'avais plus lu un classique. Mais quelle ne fut pas ma surprise en constatant que le style, non seulement est très fluide, mais apporte une description si vivante qu'on sent l'amour de l'auteur pour la langue française.
L'auteur sait manier les descriptions, les émotions de ses personnages. Cela rend le texte encore plus vivant. J'ai adoré ce point !
Il faut dire aussi qu'il illustre à merveille le naturalisme : des descriptions objectives et scientifiques de l'humain. Dans les Rougon-Macquart, Zola voulait montrer la question de l'hérédité. Une question d'ordre scientifique qui s'apparente énormément dans ce texte, notamment via le docteur Pascal, qui sera le protagoniste principal du roman du même nom.
Autre point qui m'a plu, c'est la multiplication des personnages. Nous suivons la famille des Rougon-Macquart, d'Adélaïde jusqu'à Silvère. Chaque personnage occupe un rôle important dans le récit. Mais tous sont marqués de l'égoïsme et de la manipulation d'autrui pour parvenir à leurs fins. Sauf deux : Silvère et Miette. Véritables coeurs purs et innocents, ils se battent pour leurs idéaux. J'ai beaucoup aimé leur idylle, la manière dont Zola décrit leurs sentiments, je trouve que c'est si poétique et magnifique !
Concernant les autres personnages, comme je l'ai dit, tous sont marqués par l'égoïsme, le besoin d'atteindre leur but personnel... et ce, par tous les moyens.
Difficile de résumer l'ensemble des personnages, tant ils sont nombreux. Certains se limitent à ce tome, mais beaucoup d'autres auront leur rôle à jouer dans les autres livres. Tous marquent de leur empreinte et de leur histoire personnelle ce premier roman, servant ainsi d'introduction.
Pour l'histoire, il faut bien avouer que l'ennui m'a un peu titillée par moment. Car l'intrigue est essentiellement tournée vers la politique ; ce n'est pas systématiquement le cas, mais en gros, la révolution prend marche. Et certains membres de la famille sont bien décidés à atteindre les hautes sphères du pouvoir grâce à cette révolution...
"La Fortune des Rougon" amène une galerie de personnages, un style fluide et descriptif sans jamais être ennuyeux, une introduction qui va conduire à une série d'histoires qui vont mener vers une grande saga romanesque.
Un retour aux classique gagnant pour ma part et je suis plus que jamais motivée pour reprendre ce genre de lectures !


NOTE

4/5

2 commentaires:

  1. Génial! Cette année ce livre était au programme du concours de l'agrégation de lettres :) du coup je l'ai étudié sous toutes les coutures (ou presque) :p C'est un de ceux que j'aime bien de Zola (mais je n'ai pas tout lu encore). Hâte de lire tes prochains avis à venir sur les classiques!

    Joyce de l'Enlivrée

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  2. J'avais adoré ! C'était mon tout premier Zola. Comme je souhaitais lire dans l'ordre les Rougon-Macquart, j'ai forcément foncé sur lui. Quel surprise ! Tout le monde m'en parlait comme quelque chose d'horrible, de difficile à digérer... Et bien je l'avais lu en deux jours !

    Je suis contente de voir que d'autres personnes ont apprécié autant que moi ce roman !

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