dimanche 24 novembre 2013

Fifty Shades, tome 1 : Cinquante Nuances de Grey

HISTOIRE

Anastasia Steele remplace sa meilleure amie pour interviewer Christian Grey, le PDG d'une gigantestque entreprise.
Alors qu'Ana ressent une attirance de plus en plus forte pour cet homme, elle va rapidement découvrir la part sombre de Grey et son besoin de tout contrôler...


CRITIQUE

Ca y est, j'ai ENFIN lu le premier tome de LA saga qui fait autant parler d'elle, tant dans les pays francophones qu'en Amérique. Une série qui divise la blogosphère, qui fait que soit on aime ou pas.
Pour ma part, je fais clairement partie de ceux qui n'ont pas aimé.
L'histoire n'est rien de moins qu'une romance, basée sur une relation sado-maso. Bon, vu certains commentaires, je m'attendais à quelque chose de très "hard". Mais finalement, l'auteure reste relativement soft dans les scènes chaudes. Cela ne m'a pas empêchée d'être dégoûtée par certaines d'entre elles !
Attention, je ne suis pas prude. Je ne suis pas facilement choquée par les scènes épicées, bien au contraire. Mais force est de constater que certains passages m'ont davantage fait l'effet d'une douche froide que d'une bouffée de chaleur ; je pense notamment à la scène des boules...
Outre le fait que les scènes hot sont très présentes dans cette romance, l'histoire en elle-même... Ben en fait, y a pas vraiment d'histoire ! Tout est centré sur la relation entre Ana et Christian, et surtout sur la grande question du contrat : est-ce que Ana va accepter de le signer ou pas ?
On tourne en rond durant ces plus de 500 pages. Pourtant, vu la tournure que prend le récit à la toute fin, je lirais la suite, parce que cette trilogie est parfaite pour une lecture sans prise de tête, et parce que j'ai pour principe de terminer une saga une fois qu'elle est commencée.
Pour en revenir à l'intrigue, on tourne en rond donc, car l'auteur prend un malin plaisir à donner toujours les mêmes scènes (un passage hot, puis une discussion, et on part dans des disputes, puis un nouveau passage hot et des discussions, etc). Le pire, c'est que les dialogues sont d'une banalité à pleurer. Je me fiche pas mal de savoir qu'il offre des cadeaux qu'Ana n'acceptent pas au début, mais qu'elle finit par accepter quand même, etc... Et je ne parle même pas des scènes où les "Mange Anastasia" sont sans doute LA phrase la plus répétée dans tout le roman (derrière "Je vais te baiser Anastasia". Je sais, plus romantique que ça, tu meurs !).
Je m'attendais à un énorme rebondissement, à de l'action. Ben, on peut pas dire que j'en étais pour mes frais. Puisqu'il ne se passe pas grand chose, je me suis ennuyée durant ma lecture. Cependant, il paraît que la suite est mieux, donc j'attends de voir comment les choses vont évoluer... surtout au vu de la fin de dingue que l'auteure offre à ses lecteurs !
Concernant les personnages, je dirais qu'ils ne m'ont pas marquée.
Ana est... conne. Désolée, mais je ne trouve pas d'autre terme approprié pour la décrire. Vierge à 21 ans, ignorante des choses de la vie (mais sacrément dévergondée dès qu'elle entre dans le vif du sujet !), elle représente l'archétype de l'héroïne des romans sentimentaux que je déteste. En clair, chaque fois qu'elle apparaît, j'avais juste envie de la cogner contre le mur...
Mais en plus d'un QI plutôt douteux (elle possède un vocabulaire plutôt restreint et emploie souvent les mêmes termes... C'est plutôt balot pour une étudiante en littérature ! A croire que ça te rend plus bête que ce qu'on veut bien faire croire...), la demoiselle a un sérieux problème psychologique, puisque E.L. James nous offre une narratrice aux bords de la schizophrénie. Les preuves ? Sa déesse intérieure et sa conscience. Quoique pour sa conscience, c'est plutôt logique étant donné qu'on en a tous une. Mais une déesse intérieure ?! Mais où Diable l'auteure a-t-elle pêché une idée pareille ?! Ca décribilise complètement l'héroïne, mais en plus, ça fait rentrer le roman dans la catégorie des histoires qui virent au grand n'importe nawak !
De plus, Ana est l'auteure de répliques "cultes" toutes plus débiles les uns que les autres (le coup des "pieds de Christian Grey, ça me remue !", j'ai hurlé de rire tellement c'est RIDICULE).
Quand au fameux Christian Grey... Force est de constater qu'il ne m'a pas fait grande impression. Certes, c'est lui qui porte tout le roman ; certes, il assume parfaitement ce qu'il est ; certes, il représente le mâle "parfait" qui fait qu'il a toutes les femmes à ses pieds... Ben, chez moi, ça n'a pas marché ! Peut-être parce que l'auteure ne fournit pas assez de détails sur son passé ou bien je l'ai trouvé insupportable dans sa manie de tout contrôler... Bref, j'attends de voir la suite pour savoir comment il évoluera. Pour l'instant, je reste sceptique.
Pour terminer sur le style... Sérieux, le texte original est aussi bourré de répétitions ?! Entre les "Manga Anastasia", "Je vais te baiser Anastasia", "Christian est trop beau !" ou encore "Ma déesse intérieure fait la samba ", je vous assure que mes yeux ont saigné devant cette abondance de répétitions.
Cela dit, je reconnais que, même si c'est pas très recherché, ça se lit très vite et c'est vraiment le genre de roman idéal pour passer le temps, sans se prendre la tête.
"Fifty Shades" représente donc ma première grosse déception de l'année 2013. Etant le premier volet d'une trilogie, je lirais la suite pour voir comment toute cette romance va évoluer.


NOTE

1/5

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