samedi 1 avril 2017

Le tueur à la cravate

HISTOIRE

Parce que son amie Deborah lui a demandé si elle avait une photo de sa mère, Ruth décide de la poster sur un site afin de retrouver de vieilles connaissances.
Très vite, les réponses ne tardent pas à suivre. Mais la photo ravivent des souvenirs douloureux : celui du tueur à la cravate, à l'origine du meurtre de sa tante...

CRITIQUE

J'ai lu Le tueur à la cravate des années auparavant et j'avais adoré. Je voulais le relire pour voir si mon avis a changé. Et c'est le cas : j'ai moins aimé ce roman.

Tout part d'une simple photo postée par Ruth sur le net. Or, elle sera le début d'une série de quiproquos qui vont mener vers une affaire sordide : celle du tueur à la cravate. Ce dernier est responsable de la mort de la tante de Ruth... élément qu'elle ignore bien entendu.

Vous l'avez compris, les quiproquos constituent l'épine dorsale de l'intrigue. La photo des jumelles Marie-Ève et Ève-Marie va provoquer bien des remous parmi les personnes présentes sur la photo.
L'histoire est plaisante à suivre, mais elle n'est pas non plus exceptionnelle. En plus, j'avais déjà deviné l'identité du tueur à la cravate arrivé à la moitié du roman. Pour l'effet de surprise, on repassera.

En plus, certains éléments tombent comme un cheveu sur la soupe et amènent des moments assez WTF dans l'intrigue, notamment vers la fin. Ce qui me donne la désagréable impression que ce livre est vraiment trop jeunesse pour moi. Je n'avais pas relevé ce point lors de ma précédente lecture, mais je constate ici que Marie-Aude Murail va tellement vite qu'on n'a pas le temps de se poser des questions. En fait, on se contente d'enchaîner les événements sans réellement se poser et sans grosse profondeur.

Et c'est pareil pour les personnages : je ne me suis attachée à aucun d'entre eux.
J'ai surtout détesté Martin Cassel, le père de Ruth. Ce dernier, en plus de favoriser ouvertement la petite dernière de la fratrie (Bethsabée) au détriment de Ruth, adopte un comportement vraiment étrange. Pas vraiment celle d'un sociopathe, mais honnêtement, c'est pas loin. Ce gars éprouve si peu d'émotions que ça en devient flippant !
Je ne retiens rien de spécial sur les autres personnages, étant donné qu'ils ne sont pas très développés.

Le roman se lit très vite et donne malgré tout envie de connaître le dénouement, même si, perso, j'avais déjà capté qui était le tueur à la cravate.

Voilà un roman parfait pour un adolescent désireux de découvrir le policier. Mais c'est clairement trop jeunesse à mes yeux, parce rien n'est développé en profondeur : l'histoire et les personnages souffrent de ce défaut.
Je cherche maintenant des policiers plus consistants et Le tueur à la cravate n'est clairement pas (plus) fait pour moi.

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