mercredi 12 avril 2017

Le Clan de la Louve, tome 1

HISTOIRE

Anaïd est une adolescente de 14 ans qui en paraît pourtant dix.
Un jour, sa mère disparaît brutalement. Elle va alors découvrir l'incroyable secret qui plane sur elle et sa famille depuis des générations : c'est une sorcière du clan des Omar.
Or, les Odish, leurs ennemies jurées, s'apprêtent à effectuer leur retour. Anaïd va alors se trouver au cœur d'une guerre ancestrale entre les deux clans.

CRITIQUE

J'ai déjà lu ce premier tome des années auparavant. Et je me souviens avoir bien aimé, mais sans plus.
Des années plus tard, je ressors beaucoup plus mitigée : encore une fois, c'est clairement trop jeunesse pour moi.

Nous suivons Anaïd, une adolescente qui va découvrir qu'elle est une sorcière, suite à la disparition de sa mère.
Au travers de son histoire, on va découvrir la mythologie abordée grâce à la sorcellerie.

On apprend ainsi qu'il existe deux grands clans de sorcières : les Omar et les Odish.
Les Omar sont les "bonnes" sorcières" qui œuvrent au bien commun ; les Odish cherchent à s'approprier la jeunesse et la beauté éternelle grâce au sang des Omar. Inutile de préciser qu'ils sont en guerre depuis des millénaires.
On découvre aussi que les Omar sont divisés en plusieurs clans : la louve, le dauphin, la couleuvre, etc. Et tous liés aux quatre éléments : eau, feu, terre et air.

J'ai beaucoup aimé cet aspect du bouquin qui nous est amené parfois de façon brutale. Paradoxalement, on assimile vite et facilement toutes ces informations.
Malheureusement, si la mythologie est bien développée, il n'en n'est pas de même pour l'apprentissage de la sorcellerie.

Car Anaïd va apprendre à utiliser ses pouvoirs. Je pensais qu'on aurait des passages complets sur son apprentissage de la magie.
Pas du tout !
Les rares moments où on parle sont expédiés très vite ; en cause, l'héroïne qui comprend tout tellement vite qu'elle se lance dans l'apprentissage en autodidacte. Au grand étonnement de son entourage, d'ailleurs.
Je suis très déçue par la manière dont l'auteure traite le sujet parce qu'au vu de la sorcellerie basée sur les quatre éléments, y avait de l'idée. C'est là où tout le côté "jeunesse" du récit ressort ; c'est trop facile, on a l'impression que pour Anaïd, tout lui tombe tout cuit dans le bec.
Du coup, on a une absence (presque) totale d'enjeu : à partir du moment où vous avez un protagoniste qui arrive à maîtriser la magie alors qu'il ne savait même pas que ça existait auparavant et résout les problèmes très facilement, on ne peut pas dire que ce soit passionnant à suivre. Parce que comme tout est facile pour le personnage principal, ça en devient risible. Mais le but est, justement, de lui permettre d'évoluer en traversant une série d'épreuves. Ici, c'est pas du tout le cas !

Et c'est pareil pour l'histoire.
On a quand même un personnage qui disparaît brutalement, mais durant les 2/3 du récit, on passe notre temps à suivre Anaïd et sa découverte de la magie et de tout ce qui tourne autour des Omar et des Odish. Tout est finalement résolu dans le dernier tiers et de façon si expéditive (le combat final dure à peine deux pages !) que je n'y ai pas cru une seconde.
En plus, j'avais déjà deviné LE point central du récit avant même d'avoir entamé la lecture (il faut dire aussi que la quatrième de couverture n'est pas très discrète sur le sujet...). Le récit perd donc en suspens et en intérêt. Je ne me suis pas ennuyée non plus, mais je suivais les aventures de l'héroïne sans me sentir concernée par ce qui leur arrivait.

Quand aux personnages, je n'ai ressenti aucun attachement spécifique.
Anaïd m'a tapée sur les nerfs durant la première moitié du roman. On nous la présente comme une adolescente réfléchie et très intelligente pour son âge. A part son apprentissage où elle capte tout sans effort et les deux discours qu'elle prononce, je n'ai pas ressenti cet aspect "intelligence hors-norme" qu'on nous décrit. Elle passe son temps à enchaîner les bêtises que ses tantes doivent réparer après.
Et même arrivée à la seconde partie, même si son caractère s'améliore, c'est toujours pas ça. Elle prend des décisions sans avertir personne (faut dire aussi que son entourage est mou du genou !) et se lance tête baissée dans des situations parfois dangereuses.
Bref, je ne me suis pas attachée elle, puisque je l'ai trouvée insupportable.

Séléné, sa mère, m'est apparue indifférente. Je n'ai pas eu d'atomes crochus avec elle.
Quand aux autres Omar qu'on suit, c'est pareil. Et c'est pire pour certaines d'entre elles, parce que, comme je l'ai écrit plus haut, elles sont totalement molles ! On dirait qu'elles ne se sentent pas du tout concernées par ce qui se passe. Et c'est une gamine de 14 ans qui résout les problèmes, au nez et à la barbe de sorcières plus âgées et expérimentées qu'elle ! Certes, cela s'explique par le rôle d'Anaïd, mais quand même... C'est tellement énorme qu'on a du mal à y croire !

Je ne retiens rien de spécial concernant le style. Ça se lit vite et bien. C'est tout.

Un premier tome décevant, de part l'héroïne insupportable et son entourage à la ramasse. Sans compter l'aspect magie pas très développé et l'histoire sans surprise.

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