mardi 12 juillet 2016

Sentiment 26

HISTOIRE

Dans le monde d'Evie, les sentiments n'existent pas. Ils sont la cause du mal provoqué par les humains.
Or, la jeune fille aime Raffy, qui est contre le système mis en place. Un amour interdit qui l'oblige à le voir clandestinement.
Et bientôt, un événement étrange va bouleverser son quotidien, et surtout sa vie...

CRITIQUE

J'ai déjà connu la plume de Gemma Malley, grâce au premier tome de sa trilogie La déclaration. Une lecture que j'avais bien aimé, même si j'en avais pas gardé un souvenir mémorable.
Mais voilà, avec Sentiment 26, c'est la deuxième dystopie à laquelle je n'ai pas du tout accroché (après La Sélection). En grande partie à cause des personnages que j'ai détesté.

Dans ce monde dystopique, les sentiments (aussi bien positifs que négatifs) sont interdits. La Terre a été ravagée par une sorte de guerre (appelée Les Horreurs) et les survivants ont décidé d'ériger une ville, baptisée la Cité, pour protéger les personnes désireuses de vivre une nouvelle vie, avec un quotidien "métro-boulot-dodo", sans rien éprouver.

J'ai trouvé que l'univers présenté est plutôt sympa, bien expliqué, même si pas non plus original. Le fait que les sentiments et émotions soient interdits me rappellent un peu Delirium, où l'amour est considéré comme une maladie. Je n'ai pas pu m'empêcher d'établir un parallèle entre les deux œuvres, même si le propos est complètement différent.
C'est surtout durant la première partie du récit qu'on découvre comment la Cité s'est construite, comment en est-on arrivé à un tel extrême ; les habitants sont altruistes, travaillent au bien-être collectif et surtout, sont classés en fonction de lettres.
Car on "étiquette" les habitants selon quatre lettres : A pour Admirable, B pour Bienfaisant, C pour Convenable et D pour Déviant. Et plus vous êtes "haut" dans les lettres de l'alphabet, plus vous êtes dans une position sociale élevée.
J'ai trouvé ce système assez fort, d'autant plus qu'on "marque" les gens en fonction de la lettre qu'ils abordent sur leurs vêtements. Et tout est décidé en fonction de cette fameuse lettre que vous portez : vos relations, votre travail, etc. Si vous ne correspondez pas aux critères établies par la Cité, on vous fait alors subir ce qu'on appelle un Nouveau Baptême. Je vais pas vous dire en quoi ça consiste, je vais quand même pas tout vous dire !

La deuxième partie du récit change d'ambiance ; dans la première, on était dans un monde confiné avec la Cité et ses habitants. Dans la deuxième, on change radicalement de vue d'ensemble, ce qui fait qu'on a un peu plus d'actions, même si c'est pas non plus à gogo.
On a donc droit à pas mal de révélations, ce que j'ai trouvé bien amené. C'est d'ailleurs grâce à ces révélations que mon intérêt pour le roman s'est rehaussé.

Parce que concernant l'histoire, c'est pas folichon. Certes, l'univers mis en place et la deuxième partie m'ont plu. Mais je n'ai pas trouvé la récit intéressant à suivre, je ne trouvais tout simplement pas d'intérêt à suivre Evie et sa bande, tant j'étais en retrait par rapport à ce qu'ils vivaient. Je n'en retiens rien de spécial.

La faute revient en grande partie aux personnages. Aucun ne m'a plu, je les ai détestés du début à la fin !
On a tout d'abord Evie, l'héroïne... Enfin, "héroïne" est un bien grand mot parce qu'elle est fade. TRES fade. C'est très simple, Evie ne fait que suivre les autres, sans jamais prendre de décisions. Elle veut lutter contre les sentiments et émotions qui l'assaillent, sans succès. Elle veut donc se rebeller, et même si elle y arrive, sa peur d'être démasquée, sa soumission face à Raffy (elle ne cherche jamais à s'interposer, elle suit ses décisions sans lui poser son veto) et son trop peu de courage ont confirmé mon impression négative la concernant durant toute ma lecture. Certes, j'attendais pas une personnalité à la Katniss Everdeen, mais tout de même ! Pour un personnage central d'un roman dystopique, j'en attendais beaucoup mieux !
Pareil pour Raffy, son petit ami, très (trop) possessif envers Evie et qui lui impose ses plans sans lui demander son avis ! De plus, Monsieur se rebelle à tout bout de champ et fonce tête baissée, sans écouter personne. Clairement le genre de mecs que je déteste.
En revanche, Lucas, son frère, m'a surprise. Je ne m'attendais pas à un tel développement le concernant et j'ai été séduite par ce que l'auteure en a fait ! C'est finalement le seul personnage auquel je me suis attachée...

La narration est en "je", ce qui permet plus de scènes qui ne suivent pas les personnages principaux. J'ai beaucoup aimé ce procédé car on découvre notamment des pans de la Cité qu'Evie et Raffy ne connaissent pas.
C'est très fluide et ça se lit vite. Heureusement, parce que cette lecture représente mon premier flop de Juillet.

Si l'univers et l'histoire sont sympas à suivre (notamment dans la deuxième partie), les personnages sont insupportables ! Ils constituent le gros point noir de ce roman, ce qui en fait un gros flop.

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